Du tout au tout.

De nos jours on aurait tendance à oublier qu'une part de l'aventure des voyages résidait dans la force que les éléments ont a ralentir les caravanes,  endommager les navires ou bloquer les routes.

Éprouvant rappel que ce séjour à Jama. Nous sommes arrivés le jour de la fermeture pour mauvaises conditions météo ( glace et vent sur la route). Il nous fallait donc attendre quelque chose d'incertain (avec en plus l'incertitude de pouvoir démarrer notre fourgon), hors de contrôle et qui plus est avec une échéance au bout (rendre la voiture et billets d'avions pour l'Afrique).

Ajoutez à cela les conditions parfois rudes (vent, température, soleil brûlant et aveuglant) et les vivres limités en raisons des contrôles sanitaires frontaliers à venir.

Heureusement nous n'étions pas seuls, ni coupés du monde et quelques commodités se tenaient alentour. De quoi patienter les 6 jours ou se réfugier en cas de menace.

Le jour de la réouverture aura été l'un des meilleurs moment de ce road trip. Les autorités ont organisé le passage à tour de rôle entre le Chili et l'Argentine.. Pour nous, ce fut le dimanche 17 juin, où nous pouvions passer de 9h à 12h. Seulement voilà, Jules Verne n'aime pas l'altitude et refuse de démarrer si haut ! Dès que nous avons su que nous pourrions passer, nous avons tenté de démarrer, sans succès. Ensuite, nous avons essayé de chauffer les composants à l'aide du réchaud. La température montait mais ça n'a pas été suffisant. En dernier recours et à 11h, nous sommes partis à la recherche d'une aide extérieure et avons recontré Cristian et Gilda qui nous ont aidé à démarrer en tractant JV. Ensuite, le temps de la paperasse, nous passerons finalement la frontière le dernier jour de notre autorisation, au dernier moment, 10 minutes avant la fermeture des portes !

Remontant une file de camions encore arrêtés, nous nous demandons ce qui bloque encore. Nous attendons alors les Carabineros chiliens qui vont nous escorter jusqu'à la sortie de la Cordillère des Andes. Cette traversée fut splendide, d'une beauté dangereuse et hostile.

Une fois en bas, nous ressentons déjà la chaleur écrasante du soleil du désert, mais quel soulagement. Direction Calama pour le ravitaillement !